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« Je ne peux que conseiller de devenir marraine ou parrain »

À l’école, Sien a eu pour mission de suivre un petit projet de parrainage. Sa mère ayant été autrefois la marraine d’une demandeuse d’asile séjournant au centre d’accueil de Kapellen, elle a décidé de se porter candidate à son tour. Sien a ainsi été introduite auprès de Mibrak. 

« J'étais nerveuse avant la première rencontre avec Mibrak au centre d’accueil de Kapellen. Mais les accompagnateurs du centre étaient là pour me donner des explications et tout orienter dans la bonne direction. Cela m’a été très utile ».

Sien avait déjà eu connaissance du programme de parrainage par l’intermédiaire de sa mère, qui avait été la marraine d'une résidente du centre d’accueil de Kapellen. Lorsque Sien elle-même a décidé de poser sa candidature, elle a été mise en contact avec Mibrak, une jeune femme de 17 ans originaire d'Érythrée. "Mibrak est souvent venue nous rendre visite à la maison. Nous avons marché, fait du vélo ou encore écouté de la musique ensemble. On parle aussi beaucoup de comment les choses étaient avant. Indirectement, elle a aussi appris à connaître mes parents ainsi que mon frère et ma soeur au fil de ses visites".

Un membre de la famille

Lorsque la crise du coronavirus a éclaté et que le pays s'est retrouvé en quarantaine, la famille de Sien a accueilli Mibrak chez elle pendant un mois. Elle a ainsi fait partie de la "bulle familiale". "Pendant cette période, elle a alors commencé à nous considérer comme ses sœur, frère, maman et baba. Désormais, Mibrak a quitté le centre d'accueil pour une initiative locale d'accueil plus modeste, plus éloignée d'ici. Mais nous gardons beaucoup de contacts. Elle vient encore régulièrement ici, ou nous lui rendons visite. Dans son nouveau foyer, elle a parfois des difficultés, alors nous faisons notre possible pour l’aider quand c’est nécessaire" raconte Sien.

Un programme à découvrir

« Je ne peux que conseiller à tout un chacun de se lancer dans le parrainage. Je suis vraiment contente d'avoir rencontré Mibrak. Nous passons de bons moments ensemble et elle m'a aussi appris beaucoup de choses sur sa culture. Je suis néanmoins convaincue que chaque parrainage est différent. Ma mère n'a plus autant de contact qu’au début avec la personne dont elle était la marraine. Parfois ça dure, parfois non. »