'Disproportionné et stigmatisant'
Update 6/6/20 : 40 résidents du centre Fedasil de Coxyde se sont portés volontaires pour un dépistage Covid-19. Tous sont négatifs. Il n'y a donc pas d'épidémie, ce qui confirme la position de Fedasil. Le lockdown du centre peut donc être levé et les enfants iront lundi à l'école. Directeur-général Jean-Pierre Luxen : « Fedasil a toujours suivi les règles strictes imposées par Sciensano et le RMG. Nous maintenons que le bourgmestre a stigmatisé les demandeurs d'asile comme étant plus porteurs du virus que d'autres. »
Depuis le début de la crise du coronavirus, le centre d’accueil de Coxyde prend des mesures strictes en matière d’hygiène et de prévention afin de contenir la propagation du Covid-19 – à l’instar de ce qui se fait dans les 79 autres centres du pays. Fedasil suit les règles dictées par les autorités sanitaires nationales.
Pas d’épidémie
Ce vendredi, la direction de Fedasil s’est exprimée dans le quotidien De Standaard à propos du lockdown imposé par le bourgmestre de Coxyde à notre centre d’accueil. Le même bourgmestre a également imposé un test Covid-19 pour chaque enfant du centre qui souhaite reprendre le chemin de l’école.
Fedasil comprend les inquiétudes du bourgmestre mais, contrairement à l’image donnée dans la presse, il n’a jamais été question d’une épidémie à l’intérieur du centre d’accueil.
“Le bourgmestre continue à prétendre qu’il y a une épidémie dans le centre. Ce n’est pas la vérité” réagit Michael Kegels, directeur opérationnel à Fedasil. “Le dernier résident qui présentait des symptômes et que nous avons considéré comme positif, a pu sortir de sa chambre d’isolement le 22 avril. Nous avons entre-temps placé deux autres résidents en quarantaine, mais plutôt par précaution car leur test était négatif.”
Pour Jean-Pierre Luxen, directeur général de Fedasil, “les mesures du bourgmestre sont disproportionnées et stigmatisantes”.
Testing
Les résidents sont suivis en permanence par l’équipe médicale du centre d’accueil. Lorsqu’une personne est positive au Covid-19 ou si elle présente des symptômes de la maladie, elle est directement placée en chambre d’isolement. La personne malade (et éventuellement sa famille) reste en isolement jusqu’à sa guérison complète. Actuellement, il n’y a aucun demandeur d’asile malade dans notre centre à Coxyde.
Fedasil suit en cela les consignes des autorités sanitaires compétentes. Le bourgmestre de Coxyde veut tester l’ensemble des résidents du centre, ce que conteste Fedasil. “Nous ne pouvons pas prendre cette décision à la demande d’un seul bourgmestre”, explique Michael Kegels. “Fedasil s’en tient aux directives de Sciensano et du RMG. Un grand nombre de mesures sont appliquées dans tous les centres d’accueil, afin que les mesures de distanciation sociale puissent être respectées. C’est pour ça aussi que la situation dans les 78 centres d’accueil a pu rester sous contrôle.”
De plus, le bourgmestre de Coxyde refuse jusqu’à présent que les enfants du centre d’accueil puisse se rendre dans les écoles de la commune – et ce malgré la concertation avec Fedasil et le gouverneur de Flandre occidentale. Fedasil regrette cette situation car tous les enfants, aussi demandeurs d’asile, ont le droit de retourner à l’école. Heureusement, un certain nombre d’enfants du centre a pu se rendre dans des écoles des communes voisines.
Protestation des résidents
Depuis mercredi, les résidents du centre d’accueil de Coxyde mènent une action pacifique pour protester contre la présence de la police devant le centre, ce qui les empêche d’entrer et sortir librement du site.
Fedasil entend pouvoir garantir sa mission en toute sérénité. Nous avons informé notre ministre de tutelle de la situation particulière à Coxyde. Nous espérons qu’une issue favorable sera rapidement trouvée car cette situation, qui dure depuis maintenant 11 semaines, ne peut durer plus longtemps.