Le nombre de retours semblent repartir à la hausse après quelques années difficiles en raison du coronavirus. Le nombre de retours a ainsi augmenté de 10% par rapport à 2019, et de 36% par rapport à 2021.

Parmi les 2.673 personnes retournées en 2022, on peut distinguer trois profils spécifiques : les demandeurs de protection (asile), les personnes déboutées de leur procédure d’asile et les migrants sans titre de séjour en Belgique. Cette dernière catégorie représente 52% du nombre total de retours volontaires.

Tout comme en 2021, les principaux pays de destination sont le Brésil, la Mongolie, l’Ukraine, la Moldavie et El Salvador. Tous les chiffres se trouvent dans le rapport en annexe. Au total, on compte pas moins de 94 pays de destination en 2022.

Une aide à la réintégration devient la norme

Fedasil aide non seulement à l'organisation pratique du voyage de retour, mais informe également chaque candidat au retour sur les possibilités d'aide à la réintégration dans le pays d'origine. Cette aide peut être utilisée pour différents projets : rénovation d'une maison, création d'une micro-entreprise, recherche d'un emploi...

L'OIM et Caritas International, qui peuvent compter sur un réseau mondial, contactent leurs partenaires locaux qui aident ensuite les migrants à mettre en œuvre dans le pays d'origine leur plan de réintégration et activer la prime correspondante.

La tendance actuelle est la hausse sensible du nombre de personnes qui retournent avec l’aide supplémentaire à la réintégration. En 2022, pas moins de 1.970 des 2.673 personnes retournées au pays (soir 74%) ont bénéficié d’une aide à la réintégration. Il s’agit ici d’un record depuis la mise en place du programme en 2006. Cette tendance implique que l’organisation des retours devient plus complexe.

Les projets de retour à partir de la Belgique bénéficient de soutiens européens (fonds AMIF).