Action syndicale au centre d’arrivée
Depuis 8h ce lundi 18 octobre, un piquet de grève de 24h est installé devant les portes du centre d’arrivée. Par cette action, les syndicats entendent dénoncer la dégradation des conditions de travail.
Environ 200 collègues et représentants syndicaux se trouvent actuellement devant les portes du Petit-Château, côté canal. Cette action n’empêche pas les membres du personnel qui le souhaitent d’entrer dans le centre.
Dans cette situation, les services sont limités dans le centre d’accueil. L’enregistrement des nouvelles demandes d’asile n’est pas possible ce lundi. Tant le service de l’Office des étrangers que le Point info de Fedasil sont fermés ce jour. Fedasil invite les primo-arrivants à se représenter au centre d’arrivée demain, mardi 19 octobre.
Michael Kegels, directeur général de Fedasil, a exprimé sa compréhension. « Je comprends la frustration des collaborateurs. Nous sommes de nouveau confrontés à une hausse des arrivées et, encore une fois, nous devons repousser nos limites pour fournir chaque jour un lit à chaque demandeur. Cela exige beaucoup de la part de nos collaborateurs. Je comprends qu'on se demande ce que l'avenir nous réserve et quelles sont les mesures structurelles qui sont prises pour y remédier. »
Plusieurs mesures ont été prises ces derniers mois dans les centres et au centre d’arrivée, pour s’attaquer aux problèmes. « Par exemple, de nouveaux employés ont été recrutés, de nouveaux centres d'accueil ont été ouverts, le gouvernement a pris des décisions importantes pour fournir une capacité tampon supplémentaire, les services d'asile ont été renforcés, etc. Mais je comprends le sentiment que tout cela arrive ‘trop tard’ » explique le directeur général.
Une délégation syndicale rencontrera le secrétaire d’Etat Sammy Mahdi ce mercredi 20 octobre.
Réseau sous pression
La pression sur le réseau de Fedasil s’explique par de multiples facteurs, comme la hausse des demandes d’asile en Belgique, une perte de capacité d’accueil suite aux inondations en juillet dernier, la réinstallation de réfugiés syriens, le rallongement de la durée de séjour dans les centres et l’opération de rapatriement d’Afghanistan. De plus, les centres d’accueil doivent réserver une partie de leurs places pour l’isolement Covid. Fedasil cherche d’ailleurs activement des places supplémentaires pour augmenter rapidement sa capacité.
Le réseau d’accueil de Fedasil compte actuellement près de 28.000 places d’accueil, réparties dans 79 centres collectifs et des logements individuels organisés par des CPAS et des associations. L’occupation dans les centres est actuellement de 96%.