« Il y a les consultations, les vaccins, la préparation des piluliers, les pansements, les prises de rendez-vous, l’encadrement des personnes en suivi psychologique, les tests PCR, la gestion du matériel médical, les prises de sang, l’information aux femmes enceintes et aux nouvelles mamans, la sensibilisation aux MST, les interventions urgentes, l’intake des nouveaux résidents, la gestion des dossiers reset, les suivis tuberculose et bien d’autres choses encore. Bref, une journée ne ressemble jamais à une autre ! »

Cela fait plus de dix ans que Florence Piret travaille comme infirmière au centre d’accueil de Fedasil Morlanwelz : « Lorsque les gens apprennent que je travaille à Morlanwelz, je suis confrontée à deux sortes de réactions : soit ils sont très positifs, soit ils disent qu’eux ne feraient jamais ça. » C’est très partagé. Parfois, les gens ont des préjugés sur les demandeurs d’asile et je trouve ça vraiment dommage. Car en réalité, un centre d’accueil reflète la société et est représentatif de la population dans son ensemble.

J’adore que mon travail soit varié, et j’ai déjà vu de nombreux visages ; il faut dire que je croise entre dix et trente personnes au quotidien. Mais une femme me reste en mémoire ! Il y a quelques années, elle a commencé à avoir des contractions et était sur le point d’accoucher. Nous avons été appelés en urgence pour l’aider et nous l’avons assistée au début de son accouchement en attendant le SMUR. Nous étions très inquiets pour le bébé, mais tout s’est bien terminé. Ce moment m’a longtemps marquée ! »