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'All Born on 01/01': témoignages d’Afghans

28/07/2015
Le 27 juillet, le UNHCR et Fedasil ont organisé le lancement du rapport 'All Born on 01/01', qui analyse la situation des demandeurs d’asile afghans résidant dans les centres collectifs en Belgique. 

Le rapport, basé sur des entretiens avec les résidents en 2013 et 2014, met en lumière un certain nombre de facteurs latents de stress et de frustration, parfois extériorisés sous forme de violence dans les centres, et examine les outils pour une meilleure compréhension.Facteurs de stressPour comprendre le ressenti et les expériences des Afghans, l’UNHCR et Fedasil ont organisé des discussions de groupe et des entretiens individuels avec les résidents afghans. Le résultat de cet exercice a été révélateur. Il a montré que leurs traumatismes n’étaient pas seulement dus à leurs expériences dans leur pays d’origine, mais qu’il y avait d’autres sources d’angoisse telles que le dangereux voyage vers l’Europe et les difficultés qui vont de pair avec la vie dans un centre d’accueil ou dans un autre pays.De nombreux demandeurs d’asile voient leur arrivée en Belgique comme la fin d’un processus ; ils ne comprennent pas qu’il puisse encore y avoir une procédure d’asile. Les jeunes rencontrent des problèmes pour s’adapter à l’école et pour se concentrer en classe. Un garçon afghan non accompagné l’exprime comme suit : « Comment une personne ayant grandi pendant 17 ans dans une culture peut s’adapter et s’intégrer dans une nouvelle société en un an ? Comment pourrais-je tout comprendre d’un seul coup ? »Le rapport traite également de la situation spécifique des jeunes non accompagnés, ainsi que de celle des femmes et filles des centres d’accueil qui encourent un risque de violence sexuelle ou liée au genre. La perception des demandeurs d’asile sur le travail des accompagnateurs sociaux, des interprètes et des avocats fait également l’objet d’une analyse. Opportunités pour l’avenirCe rapport, dans lequel la voix des demandeurs d’asile se fait entendre, et qui n’aurait pas existé sans l’aide des collaborateurs des centres, dresse certaines recommandations.L’UNHCR et Fedasil mettent en avant, entre autres, le besoin d’une assistance juridique de qualité, d’un soutien psychologique continu et d’une information sur la procédure qui soit adaptée à l’âge du demandeur d’asile, à son genre et à sa langue. Des pistes possibles sont l’intervention de médiateurs culturels pour apaiser les tensions, et des entraînements collectifs.Au moment du lancement du rapport, Fanny François, Directrice du département Appui à la politique à Fedasil, a mis l’accent sur le travail déjà réalisé par Fedasil dans ces différents domaines. Paolo Artini, responsable de la Représentation régionale de l'UNHCR en Europe de l’Ouest, a insisté sur l’importance de ce rapport pour d’autres groupes cibles dans le contexte actuel d’un afflux croissant. Il a également exprimé sa gratitude envers Fedasil et les différentes ONG belges pour le travail qu'elles ont fourni.Vous trouverez le rapport en annexe.