En solidarité avec nos collègues du Petit-Château (le centre d'arrivée à Bruxelles), mais aussi avec les demandeurs d'asile qui n'ont pas d'hébergement, des collaborateurs de Fedasil ont marqué ce mardi 23 août midi un arrêt de travail. Cette action spontanée a reçu le soutien du personnel des 36 centres fédéraux et du siège central de Fedasil.

L’action survient après une nouvelle matinée difficile devant les portes du Petit-Château. Fedasil doit faire face depuis plusieurs mois à un grand manque de places d’accueil et est dès lors forcée de donner la priorité aux familles, aux mineurs non accompagnés et aux personnes vulnérables. Des dizaines d’hommes isolés campent pour cette raison depuis des semaines dans la rue, autour du Petit-Château. La situation humanitaire est tendue et les riverains déplorent les nuisances. Suite à des plaintes, les autorités locales bruxelloises ont décidé jeudi passé de déplacer la file d’attente de l'arrière vers l'avant du bâtiment. L’insécurité de la situation, tant pour le personnel que pour les demandeurs d’asile, a été la cause directe de l'action de solidarité spontanée menée aujourd'hui.

Pour la direction de Fedasil, la sécurité du personnel et des demandeurs sont prioritaires. Des solutions sont recherchées, en concertation avec toutes les parties prenantes.

Le réseau d’accueil compte actuellement plus de 31.000 places d’accueil, réparties dans près de 90 centres collectifs (fédéraux, Croix-Rouge, privés…) et des logements individuels gérés par des CPAS et des associations. Fedasil cherche en permanence de nouvelles places pour garantir l’accueil des personnes qui viennent demander la protection dans notre pays.