Marlène, accompagnatrice pour les mineurs non accompagnés à Florennes
"J’aime ce travail car il tourne autour de l’humain. Il nécessite d’avoir des contacts avec nos 60 Mena, mais également avec mes collègues directs, les collègues d’autres services, les résidents adultes du centre… Cela représente plus de 100 personnes croisées chaque jour !
Je m’appelle Marlène et je travaille comme éducatrice pour les Mena, les mineurs étrangers non accompagnés, au centre d’accueil de Fedasil Florennes. Si l’encadrement des jeunes est notre objectif principal, chaque journée de travail est complètement différente et peut compter diverses tâches, comme l’échange d'informations avec les collègues, le réveil des jeunes en période scolaire, l’accompagnement des Mena lors des rendez-vous médicaux, la participation aux réunions, les contacts avec le service scolaire…
Il y a également beaucoup de moments marquants que l’on vit ici. Certains tournent autour du travail même : l’aboutissement d'un projet, par exemple la mise en place de notre journée ‘Intermena’, une journée qui rassemble les Mena résidant en Wallonie et à Bruxelles et qui permet de belles rencontres. D’autres sont plus personnels. Je me souviens d’une jeune résidente, lorsque je travaillais au centre de Rixensart, qui avait fui un mariage forcé et son pays, accompagnée par l’homme qu’elle aimait. Ils avaient malheureusement été séparés dans leur parcours d’exil. Elle est arrivée au centre enceinte et a entrepris des démarches de tracing pour retrouver son compagnon. Nous avons été témoins de leurs retrouvailles. Ce fut un moment mémorable, et je me rappelle que notre équipe a eu besoin de nombreux mouchoirs ce jour-là."