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« Je mets un point d’honneur à faire passer des messages »

« Quand j’étais petite, je rêvais de devenir styliste. J’aime l’art sous toutes ses coutures. Plus tard, j’ai été prise d’amour pour la musique. J’ai eu la chance de découvrir la musique par le biais de mon papa qui détenait plusieurs CD d’artistes de renom tels que Salif Keita, Oumou Sangaré ou Angelique Kidjo. J’ai toujours voulu devenir une chanteuse. Mon papa gendarme a toujours considéré la musique comme un simple loisir. Une rencontre a pourtant changé ma vie. J’ai pu m’entretenir avec le célèbre chanteur sénégalais, Dread Maxim Amar. Il m’a dit : « Fonce, ne regarde pas derrière toi. Et la chance te sourira. » Il m’a encouragé dans ma voie et m’a offert ma première guitare.

La musique me permet d’exorciser mes pensées et de mettre des notes là où je ne peux mettre des mots. Ma guitare est devenue ma confidente. Elle m’écoute et transmet mes émotions de la manière la plus pure qui soit. J’ai eu la chance d’avoir comme enseignant monsieur Adolphe Coly qui fait partie de l’orchestre national du Sénégal. Il m’a pris sous son aile et m’a permis de m’illustrer dans des festivals bien connus en Afrique tels que Les vieilles pirogues.

À travers mes compositions, je mets un point d’honneur à faire passer des messages. Je suis très touchée par deux combats qui m’animent. Celui de la lutte contre les violences infantiles et conjugales. Et j’aspire à un monde meilleur où la discrimination (sous toutes ses formes) n’existerait plus. Avant le confinement, j’organisais des ateliers de guitare pour les jeunes résidents mélomanes. J’espère reprendre très vite pour partager ma passion et mon envie de communier avec les autres. »

Epiphanie, 25 ans, sénégalaise.

Réside au centre d'accueil de Mouscron.