Au centre, Edith et Géraldine, les responsables scolaires, s’afféraient depuis début août déjà. Scolariser 93 enfants, alors que le centre compte 200 résidents, demande une organisation minutieuse. Il a fallu prendre contact avec les écoles partenaires, s’assurer que chaque enfant soit inscrit, rencontrer les parents pour expliquer le système scolaire belge, commander et distribuer le matériel…

Les enfants se rendent le plus souvent dans des écoles de proximité. En général, ils rejoignent d’abord une classe d’accueil pour évaluer leurs connaissances du français et leur niveau d’études. Ils y suivent des leçons adaptées pour intégrer ensuite une classe ordinaire. Edith nous explique : « Pour les jeunes en secondaire, nous les orientons, dans la mesure du possible et en concertation avec les enseignants, vers des options en lien avec leur projet scolaire. »

Un pas fondamental vers l’intégration
Pour les jeunes demandeurs d’asile, aller à l’école signifie apprendre le français et rencontrer des élèves du même âge qu’eux. L’école contribue également à l’intégration sociale de leurs parents. Géraldine précise : « Certains parents ne parlent notre langue. Lorsqu’ils voient la rapidité avec laquelle leurs enfants apprennent le français une fois inscrit à l’école, cela les motive pour participer aux cours de français proposés au centre. Grâce à cela, les parents peuvent plus aisément communiquer avec les professeurs, aider les enfants dans les devoirs… Bref, être acteur dans la scolarité de leurs enfants. »

Les enfants peuvent aussi compter sur le soutien des bénévoles du centre. Géraldine enchaîne « Nous avons la chance d’avoir une équipe stable de bénévoles. Ils offrent un soutien scolaire aux enfants plusieurs fois par semaine à l’école des devoirs organisée ici, en individuel ou en petits groupes. »