Début 2020, Peter s’est porté candidat pour participer au programme de parrainage du centre d’accueil de Kapellen. Les collaborateurs du centre l'ont alors mis en relation avec Filmon, un garçon de 17 ans originaire d'Érythrée qui vit en Belgique depuis environ un an. « Nous venions juste de faire notre première rencontre en février, et c'est alors qu'a éclaté la crise sanitaire liée au coronavirus. Le pays était bouclé et il était impossible de se rencontrer. Nous avons gardé quelques contacts par l'intermédiaire de Whatsapp, mais en fin de compte, nous nous connaissions à peine à cette époque ».

Lorsque les mesures se sont assouplies, Peter a repris le flambeau. « Au début, nous nous sommes retrouvés à proximité du centre pour nous promener. Depuis, nous nous retrouvons environ toutes les deux semaines. Nous faisons du vélo régulièrement, Filmon adore ça aussi. Et je lui apprends aussi à nager. Pas facile ! Mais Filmon est toujours motivé, et c’est très chouette ! »

S’évader loin du centre

« J'ai presque deux fois l'âge de Filmon, mais on le remarque à peine dans nos conversations. Il est très mature pour son âge. Nous parlons de tout : des filles de sa classe, des choses de la vie quotidienne, mais aussi de son récit d’exil... Nous parlons vraiment de beaucoup de choses. Et nous rions beaucoup aussi ! Filmon aime faire de temps en temps quelque chose de complètement différent et être éloigné du centre et de son quotidien ».

Des rencontres précieuses

« Je donne cours dans l'enseignement professionnel. Là, j'entre régulièrement en contact avec des jeunes comme Filmon, qui ne sont pas dans le pays depuis très longtemps. Après les cours, ils viennent souvent me poser toutes sortes de questions, y compris sur des problèmes privés. Bien sûr, en tant qu'enseignant, je ne peux pas aider tout le monde à résoudre tous les problèmes, je dois aussi pouvoir garder une certaine distance. En devenant parrain, je voulais avoir la possibilité de faire quelque chose de plus. C'est ma plus grande motivation. Même si Filmon est déjà entouré par plusieurs personnes au centre, ça me fait plaisir de l’accompagner aussi. »