Projet de réintégration: Employée administrative polyvalente dans un hôtel
Partenaire de réintégration : OIM
Prénom: Suhaila
Pays d’origine: Russie
Parcours en Belgique :
Suhaila a séjourné 8 ans en Belgique avec son conjoint et ses deux enfants, d’abord à Anvers, ensuite dans les environs de Gand. Elle y a suivi une formation en comptabilité, ainsi que des cours du soir pour devenir esthéticienne. Quand elle a obtenu son diplôme, elle n'a pas réussi à avoir un permis de travail et elle n’a donc pas pu démontrer ses connaissances et ses compétences sur le marché du travail en Belgique. En 2013, après que sa troisième demande d’asile a été refusée, elle a décidé de retourner en Russie. Son conjoint ne pouvait pas retourner et a décidé de rester vivre en Belgique.
Projet de réintégration
Suhaila est heureuse d’être revenue à la maison, auprès de ses amis et de sa famille. Elle est retournée vivre chez sa mère et espère louer très vite son propre appartement. Elle parle encore de temps en temps avec ses amies belges, via Skype ou Facebook. Ses enfants (5 et 7 ans) n’ont par contre plus de contact avec la Belgique. Malgré le fait que ses enfants ont continué à pratiquer le russe en Belgique, ils sont en retard au niveau de la langue dans leur nouvelle école. C’est principalement à la lecture et à l’écrit qu’ils ont des problèmes. Suhaila a donc fait appel à un professeur privé qui leur donne des leçons complémentaires.
Avant que Suhaila n’arrive en Belgique, elle avait obtenu un master en droit. Suhaila porte le voile, et ce n’est pas simple pour elle de trouver du travail dans le secteur privé. Grâce à son frère, elle a trouvé un job à temps partiel en tant qu’employée administrative pour une chaîne internationale d’hôtels. Elle ne veut pas faire sa carrière dans la comptabilité, qu’elle trouve un peu ennuyeuse. C’est pourquoi Suhaila espère débuter une carrière d’esthéticienne, et suit en cours du soir une formation d’infirmière subalterne. Grâce au programme d’aide de l’OIM, Suhaila peut combiner son travail avec des études.
La Belgique manque à Suhaila, mais migrer de nouveau n’est pas une option. En quelques mois, elle s’est reconstruit une vie à Moscou auprès de sa proche famille.