Journée mondiale des réfugiés 2020
Chaque année pour la Journée mondiale des réfugiés (20 juin), nous nous penchons sur les récits de personnes en exil, forcées de quitter leur maison et leur pays en raison de la guerre, de la violence ou de la persécution.
Les personnes en exil, ce sont aussi des mères, des pères, des frères et sœurs, des jardiniers, des artistes, des personnes avec des aspirations et des peurs. Pour la Journée mondiale des réfugiés, nous avons demandé à 28 résidents de partager un morceau de leur histoire avec nous, dans le but de faire connaître les personnes se cachant derrière les chiffres.
« Je veux connaître cette adrénaline lors d'un match »
« J’aimerais devenir un grand joueur de football. Ce rêve m'accompagne depuis ma plus tendre enfance. Je suis le deuxième enfant d'une famille de 7 frères et sœurs. Plus jeune, c'est mon frère aîné qui m'a donné la passion du foot. Celui-ci m'a initié, et petit à petit j'ai accroché à cette discipline. Depuis, je ne l’ai plus jamais lâchée. Mon père, m'a toujours poussé à arrêter le foot : il n'a jamais cru que je puisse y faire carrière. Il aurait préféré que j'apprenne « un vrai métier ».
Pourquoi le football ? Je veux avoir la chance de prouver que je suis meilleur que les autres, dribbler l'équipe adverse et me retrouver seul face au gardien. Je veux connaître cette adrénaline lors des dernières minutes d'un match… C'est ça qui me procure du bonheur.
Beaucoup de prétendants pour si peu d'élus, je ne le sais malheureusement que trop bien. Il est vrai aussi que, depuis que je suis en Belgique, j'ai de moins en moins d'espoir. Je doute de mes chances à faire carrière dans le monde du foot, qui peut parfois se montrer impitoyable si on ne connaît pas les bonnes personnes… Mais je ne vais pas baisser les bras sans tout donner. Je vais tout faire pour être remarqué par un club. »
Un résident du centre d’accueil de Sugny.