• Fardo et Abdi, 16 et 14 ans, frère et soeur Somaliens
• Résidents au centre de Steenokkerzeel pour les mineurs étrangers non-accompagnés 

"Ici, j'aimerais apprendre à jouer au basket. C'est impensable pour une fille en Somalie."

« En Somalie, nos parents ne nous laissaient pas jouer si souvent. Les enfants - et encore plus les filles - sont censés aider au ménage, aller à l'école coranique ou aider leur père à gagner sa vie. De plus, mes parents avaient peur que je tombe d'un arbre ou que je rencontre des animaux dangereux. Un de mes amis a été mordu une fois par un petit crocodile. Ici en Belgique, il y a beaucoup de terrains de jeux. Ce n’est pas du tout le cas en Somalie.

Bien sûr, nous avons souvent joué en secret, et nous avons probablement cela en commun avec les autres jeunes que nous avons déjà rencontrés en Belgique. Les garçons organisaient des compétitions d'escalade dans les arbres ou de sauts en longueur. Souvent, nous nous sommes disputés avec nos parents parce que nous revenions avec des bleus ou des petites blessures. 

En tant que petite fille, je n'avais jamais le droit de jouer dehors. A l'intérieur, nous jouions parfois aux osselets. Cela a souvent donné lieu à des moments amusants que je n'oublierai pas. Maintenant que je suis ici en Belgique, j'aimerais apprendre à jouer au basket. C'est impensable pour une fille en Somalie. Ici dans le centre, nous n’avons encore jamais joué lorsqu'on ne pouvait pas :-) »