Témoignages
Anne Delaval, accompagnatrice sociale au service intégration. Employée depuis le 21 juin 2001.
« En 20 ans, je suis passée par différents services : d'abord au service accueil, où les échanges peuvent être riches et variés, et ensuite à l'économat où l'on essaie de répondre à certains besoins essentiels des résidents. Depuis 2008, je travaille à la scolarité. Si d'une part, nos résidents qui proviennent d'horizons lointains nous offrent une ouverture sur le monde, mon poste me permet également de découvrir parallèlement des horizons plus proches qui partagent nos valeurs d'humanité, d'accueil et de solidarité. »
Régis Wintquin, directeur adjoint, responsable du service social, des retours volontaires et des incidents et sanctions. Employé depuis le 12 février 2001.
« Je me souviens de mes premiers jours à Bovigny comme si c'était hier ! Je suis parfois incapable de me souvenir de ce que j'ai fait 3 jours avant, mais je me souviendrai toujours de l'arrivée du bus transportant nos 50 premiers résidents. C'était une période très difficile avec la crise des Balkans... Mais à l'époque, on ne parlait pas encore de Fedasil ! Ce fut le début d'une belle aventure qui se poursuit toujours 20 années plus tard. »
Bernadette Determe, assistante catering au service logistique. Employée depuis le 19 février 2001.
« Le public accueilli à l’ouverture du centre venait majoritairement des Balkans. Nous avions organisé une soirée où les résidents avaient cuisiné pour nous faire découvrir leurs plats. Puis, un tzigane a pris sa guitare et a entonné des chants qui ont séduits tout le monde. Il régnait un calme apaisant tellement nous étions subjugués par sa musique et ses chants. »
Nicole Masson, bénévole à la Vestiboutique depuis mai 2001.
« Mai 2001: Les permanents qui se préparent à accueillir les réfugiés ont besoin de rafraîchir leur anglais. Et voilà comment on met le doigt dans l’engrenage. Août 2001: il est urgent de créer une vestiboutique. Ô surprise, lorsque nous découvrons une montagne de dizaines de sacs noirs en plastique remplis de vêtements de toutes sortes, et autant de chaussures éparpillées sur l’autre moitié de la grande salle ! Les premiers tris ont alors commencé. Je me souviens de l’une des premières résidentes, très efficace dans le tri et le rangement. Elle avait été directrice de la banque de Grozny. »
Muriel Lodomez, infirmière depuis le 23 mai 2001.
« Je me souviens de mon arrivée dans le centre, plus spécifiquement de l’arrivée dans les bureaux médicaux vides et sales. J’ai tout nettoyé avec l’aide d’un collaborateur permanent et puis, il a fallu organiser seule les contacts avec les partenaires (médecins, hôpitaux…) et organiser le service (le matériel, les dossiers) pour fonctionner au mieux. Au fur et à mesure, le centre s’est agrandi et l’équipe médicale aussi puisque nous sommes aujourd’hui 4 infirmières, une secrétaire médicale et un médecin. Je garde une certaine nostalgie de ces débuts où la taille du centre permettait des contacts plus humains. Je me souviens aussi de la première naissance au centre (des jumeaux, originaires de Tchétchénie) peu de temps après l’ouverture du centre. Depuis lors, il y a eu 162 naissances. »