Depuis plusieurs mois, l’occupation dans les structures d’accueil pour demandeurs d’asile est à la hausse. On remarque d’une part une augmentation des arrivées (actuellement près de 1.500 demandes d’asile par mois) et d’autre part une diminution du nombre de départs. Pour cette raison, Fedasil ne parvient pas à offrir une place d’accueil pour tous les nouveaux demandeurs d’asile (en moyenne, 50 par jour, mais parfois plus de 100 personnes). Ceux-ci sont parfois obligés de trouver un lit dans un logement pour sans-abris, eux-mêmes saturés, ou se retrouvent dans la rue…

Fedasil prend différentes mesures d’urgence afin d’offrir un lit à un maximum de personnes. Les centres d’accueil ont ainsi tout mis en œuvre pour augmenter leur capacité d’accueil. Des places supplémentaires (plus de 150 actuellement) ont été créées dans les limites logistiques, humaines et budgétaires disponibles. Actuellement, la majorité des centres d’accueil ont une occupation supérieure à 100%. Pour l’ensemble du réseau, on compte maintenant près de 15.700 personnes accueillies.
Cette surcapacité n’est bien sûr pas sans conséquences pour le quotidien du personnel des centres et des personnes accueillies. Elle a toutefois permis d’offrir un lit à toutes les personnes qui se sont présentées ces 27 et 28 octobre.

D’autres actions sont également en cours. Fedasil poursuit ainsi le développement des cellules logement, qui aident les personnes avec un titre de séjour (réfugiés reconnus, régularisés…) dans la recherche d’un logement abordable. L’Agence organise aussi depuis peu un ‘asile de nuit’ dans la salle des sports du Petit-Château et qui offre un lit pour la nuit aux personnes pour qui aucune solution n’a été trouvée. Fedasil recherche également de nouvelles collaborations pour répondre aux besoins humanitaires urgents.

D’autres mesures sont encore envisagées, mais face à cette situation, des solutions à long terme et un budget adapté sont désormais nécessaires. Le personnel de Fedasil a d’ailleurs pris l’initiative de remettre ce 29 octobre une lettre ouverte à la Ministre Arena pour tirer la sonnette d’alarme.