Pourquoi et comment l’ASBL est engagée auprès des centres d’accueil de la région ?

« Nous avons fait plusieurs constats au niveau de l’ASBL : la santé n’est pas toujours une priorité pour les personnes migrantes ; les migrants ont peu accès aux informations liées à la santé et la santé préventive est quasiment inexistante ; et enfin, il existe des problèmes de santé spécifiques liés à la migration. Nous voulons aider les migrants présents dans la région, et donc aussi dans les centres Fedasil. Dès lors, nous mettons en place des ateliers de sensibilisation, des actions de dépistage, des stands d’informations ou encore des formations de pairs par des pairs. »

Quel travail réalisez-vous auprès des demandeurs de protection internationale ?

« Nous travaillons surtout autour de la sensibilisation et de la prévention avec eux. Nous cherchons avant tout à susciter les bons réflexes pour une gestion responsable de sa santé (par exemple : utilisation du préservatif, suivi médical régulier). On présente aussi au public les spécificités du secteur de la santé en Belgique (mutuelles, carte santé…). Enfin, on accompagne et oriente les primo-arrivants vers les structures médicales adéquates. »

 Est-ce que la différence culturelle représente un frein dans votre travail ?

« Nous savons qu’il s’agit d’un travail de patience et que les résistances ne seront pas toujours faciles à vaincre. Lors de nos actions de terrain, nous touchons plus les hommes que les femmes. Nous envisageons de nouvelles collaborations pour avoir plus d’échanges avec celles-ci : partenariats avec des associations féminines, les mosquées, des personnes relais, etc. Les femmes ont un rôle important au sein de leur famille et sont un relais vis-à-vis de leurs enfants. »