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« L’occasion était rêvée pour remettre l’humain au centre de mon métier »

01/04/2020
En cette période un peu spéciale, nous avons souhaité vous montrer à travers des interviews le visage des femmes et des hommes qui travaillent au sein du Refuge. Avec plus de cent collaborateurs, certains d’entre eux se sont prêtés à l’exercice et se livreront à vous. Rencontre avec Marie-Laure.

Peux-tu te présenter et nous indiquer quelle fonction occupes-tu au sein du centre d'accueil ?

Je m’appelle Marie-Laure Vanpoucke. J’ai 34 ans et suis l’heureuse maman de deux magnifiques enfants. Je travaille en tant qu’infirmière depuis treize ans.

 

Depuis quand travailles-tu chez Fedasil ?

J’ai intégré l’équipe médicale depuis août 2019.

 

Qu'est-ce qui t'a amené à t'orienter vers le secteur de l'accueil des demandeurs de protection internationale ?

Au bout de douze ans de carrière, je souhaitais retrouver l’essence même qui m’a donné la vocation de devenir infirmière. Les qualités qui me semblent incontournables dans mon métier sont l’écoute, le relationnel (empathie et respect). Sans cela, nous ne pouvons construire une relation de confiance avec le patient.

Lors de mes précédentes expériences professionnelles, j’avais l’impression de ne plus retrouver tout cela. Il fallait faire plus de tâches, plus rapidement et seule. J’avais l’impression de répéter des actions à la manière d’un robot et le côté humain se perdait.

Quand j’ai vu l’offre d’emploi au sein du Refuge, je n’ai pas hésité, c’était une évidence que ce job était fait pour moi. L’occasion était rêvée pour remettre l’humain au centre de mon métier. Je mets un point d’honneur pour que la dignité et le respect soient le socle de mes valeurs.

 

As-tu un moment vécu au Refuge que tu souhaiterais nous partager ?

Il y en a déjà tellement eu en huit mois. Du simple dessin d’enfant qui me remercie de l’avoir soigné ou de remerciements avec un grand sourire. Mais dernièrement, un moment m’a touché au point où j’en ai versé une larme.

Une résidente atteinte du VIH qui partait en maison ILA (initiatives locales d’accueil) a souhaité me dire au revoir avant de quitter le centre d’accueil. Elle était très émue et avait peur de me laisser. Je n’avais aucune idée avant son départ, qu’à ses yeux, j’étais sa force d’avancer. C’est pour ce type de moment que je suis fière de travailler en tant qu’infirmière au sein du Refuge.

 

En cette période de crise sanitaire, comment ton équipe travaille quotidiennement ?

Concernant l’équipe, les horaires ont été adaptés afin qu’il y ait toujours une infirmière jusqu’en début de soirée. Notre équipe est composée de sept personnes mais nous sommes quatre en journée afin de permettre aux collègues d’avoir des temps morts durant la semaine.  

 

Durant le weekend, un système de garde téléphonique est organisé à tour de rôle. En période de crise sanitaire, je peux vous dire que nous sommes soudés. Je suis convaincue que nous pouvons compter l’un sur l’autre. Et cette solidarité nous permet de réaliser du bon travail.

 

Un dernier mot ?

Je voudrais citer une phrase de Confucius qui représente un peu mon état d’esprit au sein de Fedasil : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie ».