Les éloignements à partir des centres d'accueil sont suspendus
Ces deux dernières années il n'y avait quasi pas d'actions de la police au sein des centres d'accueil. Mi juillet, les choses ont changé à la demande de l'OE. Ainsi, la police a expulsé une soixantaine de résidents de plusieurs centres d'accueil.
En clair, les personnes concernées sont des illégaux ou des demandeurs d'asile déboutés qui ont introduit un recours au Conseil d'Etat. Comme ce recours n'est pas suspensif, l'ordre de quitter le territoire reste valable durant l'examen de ce recours.
Fedasil, en tant que service public, a pour tâche aussi bien l'exécution des décisions des autorités que l'accueil et l'accompagnement des demandeurs d'asile dans un climat de confiance. Pour cela, Fedasil a conclu le 3 août un protocole avec l'OE afin que ces éloignements se passent de la manière la plus humaine qu'il soit. Cet accord prévoyait notamment :
que la direction du centre d'accueil soit informée des éloignements
que la direction ne participe pas activement aux actions de la police, tout en n'empêchant pas leur bon déroulement
que ces actions perturbent le moins possible la vie dans les centres d'accueil
Des résidents de plusieurs centres d'accueil ont protesté, avec le soutien d'organisations non gouvernementales, contre les interventions policières et le protocole d'accord. On a vu des manifestations devant le Petit-Château et à Bovigny. Des demandeurs d'asile du centre d'accueil de Charleroi ont entamé une grève de la faim dans la basilique Saint-Christophe. Tous ont demandé la fin des éloignements et du protocole.
Depuis ce vendredi 26 août, éloignements et protocole ont cessé. Fedasil et l'OE travaillent actuellement à une évaluation afin d'arriver le plus rapidement possible à un accord acceptable pour tous. La grève de la faim s'est interrompue à Charleroi. Christian Dupont, ministre fédéral de l'Intégration sociale, s'est dit content que cette action ait été suspendue et que la santé de ces personnes ne soit plus en danger.