À l’école ou en formation… un peu (beaucoup) derrière un écran
David est vénézuélien. Bon élève, il perfectionne son français à l’Institut de Promotion Sociale de Namur. « C’est compliqué d’apprendre une langue en visio-conférence. D’abord, parce que je rencontre régulièrement des problèmes de connexion. Ensuite, parce mon professeur a des difficultés pour corriger ma prononciation à travers un écran et un micro. J’ai redoublé d’efforts pour pouvoir réussir mes examens, et j’ai obtenu de bons résultats ! »
Mike est en 4ème secondaire. Pour lui, les cours en distanciel présentent un avantage : celui de pouvoir prendre son temps au réveil et ne pas courir pour attraper le bus. Cependant, il admet ressentir parfois un manque de motivation : « Dans ma chambre, je suis distrait par ce qui se passe autour de moi. Heureusement, j’ai des professeurs créatifs : mon prof de physique arrive à capter mon attention ».
Avant la pandémie, Abdulhamid se rendait 3 fois par semaine à son cours d’alphabétisation à Dinant. « Je souffre de ne pas voir ma formatrice et les autres apprenants. Alors, j’entretiens les contacts. J’essaie aussi de travailler, mais ce n’est pas évident car il y a beaucoup de bruits ici ».
Mahla est en 5ème secondaire et rêve de devenir dentiste. Avoir cours en distanciel lui pèse beaucoup.
« Je me sens mieux en classe. Tout y est plus spontané ». Mahla est en contact avec les autres étudiants. « On se parle sur les réseaux sociaux. »
« J’ai débuté une formation dans une asbl de la région » nous explique Moctar, Mauritanien. « Les mesures sanitaires compliquent vraiment les choses dans mon apprentissage. Je suis nul en informatique. Me connecter en téléconférence me demande beaucoup de temps et d’énergie».