Qui suis-je ?

Je m’appelle Ilias, j’ai 17 ans et je suis Algérien. Ma famille m’a aidé à partir pour un avenir meilleur. Je suis arrivée à Sugny fin décembre 2017.

Mon trajet d’exil 

                Arrivé en Turquie, j’ai trouvé des passeurs pour une navette qui coutait très cher. Les conditions sont sales et insupportables. Sur le chemin, le froid et la faim sont nos ennemis au quotidien. En Macédoine, j’ai passé un mois en prison car j’étais un étranger. Seule la solidarité entre nous, nous a permis de tenir bon. Nous étions devenus un business, une marchandise à exploiter sans respect. En Croatie, la police m’a arrêté et m’a placé dans un camp fermé. J’y suis resté 6 mois, sans nouvelles de ma famille. Une fois sorti, il m’a fallu trouver un autre passeur pour passer la frontière et arriver en Italie : j’ai dû payer entre 1000 et 2000 €. À la frontière, nous avons continué notre route en étant affamé, crevé. Ensuite, nous avons trouvé des camions dans lesquels nous sommes montés pour l’Italie. J’ai continué à pied jusqu’à Milan. La police était encore là, j’ai été mis en prison durant 3 mois. Enfin, j’ai été libéré. Je suis parti à Vintimille pour pouvoir rejoindre la France. J’ai essayé de passer par là trois fois, mais j’ai fini par abandonner. Je suis alors retourné à Milan pour pouvoir passer par la Suisse. Au matin, j’ai pris le train pour la Suisse. Quand j’y suis arrivé, j’ai continué jusque Paris avant d’arriver en Belgique, là où j’espère désormais construire mon avenir.

Mes attentes

                Parfois on peut sembler un peu rebelle, mais en réalité nous nous sentons incompris. Si vous voulez bien nous faire une petite place, nous serions ravis de la prendre, et ferions l’effort de nous intégrer dans le respect et la confiance.

     Ilias