Fermeture du Dispatching pour les nouveaux demandeurs d'asile
Le réseau d’accueil pour demandeurs d’asile et d'autres catégories d’étrangers bénéficiaires de l’accueil (centres communautaires et logements individuels) connaît toujours une situation critique de saturation.
Fedasil ne peut aujourd'hui exercer sa mission telle que prévue par la 'loi accueil' du 12 janvier 2007 et est contrainte à recourir à de nouvelles mesures d'urgence. A partir de ce mercredi 8 juillet, l'Agence a donc décidé de ne plus accueillir les nouveaux demandeurs d'asile qui se présentent à son service Dispatching.
Les activités de Fedasil en matière d'accueil se limiteront à poursuivre l'accueil des personnes actuellement hébergées dans le réseau (y compris la sur-occupation dans les centres fédéraux), à progressivement transférer les personnes hébergées à l'hôtel vers le réseau d'accueil ordinaire, et à poursuivre la recherche de nouvelles alternatives dont la mise en œuvre dépendra des moyens qui y sont alloués.
En procédant de la sorte, Fedasil s'expose à de nombreuses critiques, mais en l'absence d'autres mesures urgentes, il s'agit de la seule option viable pour l'organisation. La ministre de tutelle de l'Agence, Marie Arena, a été tenue informée de cette décision.
► Contexte
Depuis plusieurs mois, on constate d'une part une augmentation des demandes d'asile en Belgique (soit une hausse des entrées dans le réseau d'accueil) et, d'autre part, une prolongation du temps de séjour dans les structures d'accueil (soit une diminution des sorties du réseau). Actuellement, plus de 16.500 personnes sont hébergées pour une capacité structurelle de 16.441 places, soit un taux d'occupation proche des 103% (chiffres au 29/05/2009).
Fedasil a pris différentes mesures dans l'urgence pour offrir un maximum de lits. Notons ainsi que la mise en place d'un accueil d'urgence a permis d'héberger des nouveaux demandeurs d'asile en dehors des structures d'accueil traditionnelles: lits de crise au Petit-Château, accueil dans les logements pour sans-abris du Casu (Bruxelles), recours à l'hébergement dans des hôtels (actuellement près de 600 personnes), création de places d'accueil en surcapacité dans les centres fédéraux, etc.
Parmi les autres mesures, retenons également la mise à disposition jusque fin 2009 de 850 places supplémentaires dans le réseau d'accueil ou le passage à l'aide financière pour les personnes dont la demande d'asile a été introduite avant juin 2007.
Il convient de rappeler que l'accueil en urgence est un accueil précaire qui n'offre aucun accompagnement social et juridique aux personnes qui y sont hébergées. Il faut également préciser que l'effets des différentes mesures sera limité étant donné l'explosion du nombre de demandes d'asile. En d'autres termes, aucune des mesures prises jusqu'à présent ne suffira à régler la situation actuelle.