Les mineurs étrangers non accompagnés (Mena) sont des jeunes qui arrivent dans notre pays sans parents ni tuteurs. « Normalement, les Mena se rendent d'abord dans un centre d'observation et d'orientation. Lorsque de nouveaux mineurs non accompagnés sont arrivés en 2020, il nous a été demandé de les « dépanner » temporairement. Nous avons été confrontés à un choix : laisser les jeunes dans la rue ou les héberger au sein du Petit-Château », explique une assistante sociale. Avec le temps, deux ans plus tard, le centre d'arrivée comprend une aile Mena (presque) à part entière, avec du personnel supplémentaire et des activités sur mesure. 

Un trajet adapté

Guider ce nouveau groupe cible – principalement des garçons afghans – n'est pas sans difficultés. Mais Bart, membre du personnel, s'acquitte de sa tâche avec dévouement : « Ce sont des adolescents, alors de temps en temps, on est confronté à leur comportement. J'aime travailler au maximum avec eux. Nous surveillons les jeunes de près et un lien de confiance s’est rapidement créé. »

L'assistante sociale Roselène, qui a beaucoup d'expérience avec les jeunes, est d'accord : « Il faut fournir l'encadrement et la structure nécessaires, mais les jeunes apportent de la vie au sein du centre. »

Michael, médiateur interculturel : « Nous faisons de notre mieux pour donner aux jeunes d'ici quelques informations afin qu'ils puissent trouver leur chemin dans la société de manière indépendante. Il est important de le faire dès le départ. Nous leur montrons comment utiliser les transports publics et leur apprenons à se présenter en français ou en néerlandais. »

Nasim est un jeune afghan qui réside au centre d’arrivée et qui souhaitait apprendre deux de nos langues nationales. « Dès que je saurai quelle langue est la plus facile, je choisirai où aller à l'école. Pour l'instant, je suis surtout heureux que l'on s'occupe de nous ici. L'un des accompagnateurs parle même le pashto ! »