Succès pour la réintégration en Irak
En Belgique, Fedasil est l'instance responsable pour le retour volontaire. L'organisation pratique du voyage est confiée à l'OIM (Organisation internationale pour les migrations). Quasi tous les migrants - qu'ils soient (ex-) demandeurs d'asile ou migrants sans-papier – peuvent entrer en ligne de compte pour un retour volontaire.
De janvier à novembre 2012, 5.283 migrants ont rejoint volontairement leur pays d'origine (4.339 via Fedasil, 944 via l'Office des étrangers). Il s'agit d'une hausse importante par rapport aux années précédentes (3.358 retours pour toute l'année 2011).
Le programme est essentiellement utilisé par des demandeurs d'asile en cours de procédure ou déboutés de leur demande. En 2012, ils représentent 2/3 des retours, contre 1/3 de migrants sans papier. Les principaux pays de destination restent le Brésil, la Russie, l'Ukraine, l'Irak et les pays des Balkans.
Projets de réintégration en Irak
Si les demandes d'asile en provenance d'Irak sont en baisse, on constate en même temps que les retours volontaires vers ce pays sont en forte augmentation. 351 Irakiens sont retournés entre janvier et novembre 2012, contre 167 en 2011 et 81 en 2010.
Une grande partie des retours concerne le Nord de l'Irak, une région qui est devenue relativement stable et qui offre des opportunités économiques. Les candidats au retour peuvent recevoir, dans certains cas, une aide supplémentaire pour lancer un projet dans le pays d'origine. Il ne s'agit pas d'argent remis en liquide, mais d'un budget utilisé pour des projets de réintégration individuels tels que suivre une formation ou acheter du matériel afin de démarrer une entreprise.
Des collaborateurs de Fedasil se sont rendus en décembre au Nord de l'Irak pour visiter plusieurs projets de réintégration. Ils ont pu rencontrer les responsables locaux de Caritas et de l'OIM, deux partenaires qui se chargent du suivi des projets dans les pays de destination.
En 2012, 233 projets ont été lancés en Irak, notamment afin de faciliter l'accès au marché du travail et garantir aux migrants un emploi stable. De nombreuses entreprises étrangères investissent dans le région et sont à la recherche de main d'œuvre.
Plus d'infos? www.retourvolontaire.be