Enquête sur le centre d'accueil à Jalhay
Une publication du collectif Migrations Libres du 18 avril a mis en question la qualité de l’accueil des demandeurs d’asile à Jalhay (Liège). Dès le moment où elle a pris connaissance des faits dénoncés, Fedasil a immédiatement effectué des démarches auprès du gestionnaire privé Svasta pour exiger des explications sur les accusations reprises par le collectif liégeois. Cette enquête est en cours.
Un suivi rapproché sera effectué et les mesures appropriées seront prises pour s’assurer que les standards d’accueil y soient respectés.
Fedasil applique les mêmes mécanismes de contrôle dans tous les centres d’accueil en Belgique – donc y compris dans les centres qui sont gérés par des opérateurs privés. Un monitoring est mis en place et comprend des visites de contrôle périodiques par les services opérationnels de Fedasil. Un suivi financier et administratif est également assuré. Un audit de qualité a lieu au plus tard 4 mois après l’ouverture, suivi d’un rapport comprenant des recommandations contraignantes.
Opérateurs privés ? L’appel au secteur privé permet à Fedasil de bénéficier à court terme et temporairement de places d’accueil supplémentaires – ce qui permet, lorsque la capacité existante ne suffit pas (comme en période de crise de l’asile), d’héberger tous les demandeurs primo-arrivants. Le recours à des sociétés privées est organisé via un marché public, avec l’accord du gouvernement fédéral.
Dans le cadre du marché public urgent publié par Fedasil en 2020, la société Svasta a proposé d’héberger des demandeurs d’asile sur deux sites : le camping Spa d’Or à Jalhay, jusque-là géré par la Croix-Rouge, et le domaine de vacances Sol Cress à Spa qui doit encore ouvrir. Les deux offres ont été validées par le gouvernement fédéral. Le camping Spa d’Or permet l’accueil de 260 personnes et est géré par Svasta depuis octobre 2020. L'accueil est prévu pour une durée de 12 mois, avec une prolongation possible de 6 mois maximum.
Le réseau d’accueil de Fedasil compte actuellement 28.000 places d’accueil, réparties dans 81 centres collectifs (dont 6 gérés par des opérateurs privés) et des logements individuels organisés par des CPAS et des associations.