Collaboration avec Parents En Exil

02/09/2025
Visite de notre local "parents-enfants"

Deux collaboratrices de Parents en Exil ont visité le centre de Fedasil Glons en vue d'une future collaboration. En 2026, les familles, qui le souhaitent, pourront bénéficier de leur accompagnement.

Lors de cette visite, nous avons expliquer la difficulté d'être parent dans une structure d'accueil, en plus de la perte de différents repaires, sans oublier les traumatismes vécus.
Cette rencontre était également une occasion d'expliquer les différents projets mis en place par les équipes du centre Fedasil de Glons et de montrer les salles en cour de créations pour les différentes tranches d'âge: espace pour les ados, espaces pour les 6-11 ans et un espace parents-enfants pour les tout petits.
Une parentalité à rude épreuve

Être parent dans un centre d'accueil pour demandeurs de protection internationale constitue un défi compliqué par l'instabilité juridique et matérielle, la rupture familiale, l'insécurité, le manque d'intimité et l'absence de repères culturelles. La promiscuité dans les centres et l'absence d'espaces privés perturbent la vie familiale et la capacité des parents à assurer leur rôle. Des choses simples telles que le choix et l'heure du repas, le rituel du dodo ou du bain, l'intimité, le chois de l'école,... sont remises en question lorsque l'on vit en collectivité.  

Cela suscite chez les parents un sentiment de culpabilité et d'anxiété, bien que des éléments tels que l'espoir pour le futur de leurs enfants renforcent leur résilience. Ces problèmes sont exacerbés par la pénurie de ressources et le flou juridique, tandis que l'intégration plus rapide des enfants que des parents peut engendrer une dissonance au sein de l'expérience familiale.
Parents en Exil

Parents en Exil, né en 2016 de la collaboration entre Tabane (santé mentale, ethno-psychiatrie) et Apalem-Seconde Peau (parentalité, précarité), accompagne les familles migrantes isolées, souvent nouvellement arrivées, pour :

  • Construire un lien parental rassurant.
  • Intégrer culture d'origine et culture d'accueil.
  • Apaiser l'exil en aidant les parents à accepter leurs pertes.
  • Construire un réseau de soutien familial.

Dès 2026, les familles qui le souhaitent pourrons bénéficier de l'accompagnement de Parents en Exil qui propose "une permanence d’accueil une fois par semaine, des visites à domicile, un accompagnement vers des ressources d’aide. Sont organisées aussi des actions collectives (activités culturelles, nature…) et communautaires (groupe Mamans-Bébés, experts d’expériences)".