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Prévenir les disparitions de Mena

25/05/2023
Fedasil Mena
A l’occasion de la Journée internationale des enfants disparus, un guide a été présentée pour maximiser la prévention des disparitions de Mena.

Une conférence de presse était organisée aujourd’hui par Fedasil, la secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Nicole de Moor, la Ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, Child Focus, le CGRA et le Service des Tutelles. Ils ont présenté ensemble un guide visant à prévenir et à résoudre les disparitions de mineurs étrangers non accompagnés (Mena). Le fait que cette conférence ait eu lieu aujourd'hui est symbolique, puisqu'il s'agit de la Journée internationale des enfants disparus.

L'année dernière, 6.434 Mena ont été enregistrés dans notre pays, dont 3.876 ont demandé l'asile. Différents acteurs les accompagnent et les encadrent. Régulièrement, des mineurs disparaissent des radars. Parfois, le mineur choisit consciemment de le faire, mais souvent ce n'est pas le cas. Les mineurs qui disparaissent sont très vulnérables aux abus.

Ce guide fournit à tous les services des directives concrètes sur ce qu'il convient de faire en cas de disparition d'un Mena. Il s’adresse donc à la fois à la police, aux structures d’accueil ou aux travailleurs de terrain. Le guide comprend une description claire du contexte dans lequel se trouve le mineur, des actions visant à établir une relation de confiance et à prévenir les disparitions, ainsi qu'une feuille de route en cas de disparition d'un mineur.

Exemples d'actions pour lutter contre les disparitions :

  • Encourager au maximum les mineurs à opter pour un hébergement, même s'ils n'en ont pas le souhait. Cela peut se faire, par exemple, en entamant une conversation avec le mineur sur les inconvénients de la vie dans la rue et sur les règles des structures d’accueil
  • Être attentif aux signaux d'un risque accru de disparition. Exemples de tels signaux : le jeune est arrivé en Belgique avec l'aide de passeurs, il vient d'un milieu vulnérable et a des problèmes d'attachement, il se méfie des institutions officielles, il est arrivé avec un groupe dont d'autres personnes ont déjà disparu.
  • Entretenir des contacts réguliers entre le tuteur et le mineur.
  • En cas d'indices sérieux de traite, discuter de la situation du jeune avec un centre spécialisé dans la traite des êtres humains.
  • Lister les réseaux du jeune, chercher des contacts parmi les membres de sa famille et les principales figures de soutien. Si des parents acceptent d'héberger le mineur, cela peut réduire considérablement le risque de disparition.
  • Discuter avec le jeune et voir s’il a des projets de départ et quelle est l'origine de cette initiative. S'assurer qu'il dispose d'une personne de contact en cas de départ.

Le réseau d'accueil de Fedasil dispose actuellement de 3.500 places spécifiques pour les Mena. L'année dernière, Fedasil a enregistré 297 disparitions de mineurs. Chaque disparition est signalée à la police.

Encourager les jeunes à opter pour une solution d’accueil

Il n’est pas souvent facile d’entrer en contact avec les jeunes, et certains se montrent très réticents à l’idée d’être hébergés.

Pour ces raisons, des initiatives ont été mises en place pour atteindre ce groupe et l'encourager à entrer dans un lieu d’accueil. Par exemple, Fedasil apporte un soutien financier au projet ‘Xtra MENA’, lancé depuis 2019 par Caritas International et qui s’adresse aux jeunes migrants en transit. Depuis mars 2023, un projet d’accueil des jeunes des rues (souvent avec des problèmes d’addiction) est également financé à Anderlecht.

Vous trouverez la feuille de route en annexe.