Tara est infirmière au sein de notre service médical.

« Nous faisons tellement de choses différentes au sein du service. On réalise des consultations tous les jours, durant lesquelles nous sommes amenées à faire des prises de sang, soigner des plaies, prendre des paramètres ou encore faire la distribution des médicaments. Nous prenons également les rendez-vous médicaux pour les résidents auprès des différents hôpitaux. Nous avons une secrétaire médicale en plus de nous, les 5 infirmières, qui nous aide énormément ».

Mais les infirmières du centre ne font pas que ça :

« On fait beaucoup d’administratif. Les commandes, les réquisitoires pour les prises en charge, c’est un gros boulot que l’on ne voit pas toujours. Ce que je préfère dans mon travail, c’est le contact avec les résidents. Ce qui est génial, c’est qu’à force de nous connaître des résidents viennent juste pour nous voir, nous dire bonjour, savoir comment se passe notre journée, et plus juste pour avoir leurs médicaments. Lors des différentes fêtes comme Noël ou Carnaval, on aime se déguiser et les résidents sont vraiment contents de nous voir ainsi et de pouvoir s’amuser avec nous. On crée une réelle relation avec eux, ce qui est bénéfique pour leur bien-être psychologique aussi. L’été passé, nous sommes parties visiter un château avec un petit groupe : ça nous sortait de notre rôle d’infirmière et c’était tellement enrichissant d’apprendre à connaître le groupe sur un plan encore plus humain, pour eux comme pour nous, on se voyait différemment. Mais notre plus grosse difficulté, à l’inverse, c’est justement de gérer le flux de résidents en continu. Il y a presque 300 personnes qui vivent ici, et souvent à titre individuel ils ont du mal à comprendre qu’on ne sait pas s’occuper que d’eux dans l’instant. Avec l’administratif en plus ainsi que les demandes exceptionnelles, comme pour des lunettes ou des rendez-vous hospitaliers, il faut de longs délais et à ce niveau-là les résidents ne comprennent pas toujours qu’il faut attendre et que ça va demander du temps. C’est notre plus gros challenge au quotidien, tout est réglementé et ça ne dépend pas toujours que de nous ».