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« Après la crise du coronavirus, je rentre auprès des miens »

« Je travaillais dans l’entreprise familiale de mon père depuis mes dix ans. Cela fait déjà maintenant 20 ans. Nous sommes spécialisés dans la pêche. Les Irakiens mangent beaucoup de poisson, c’est une tradition ancestrale dans notre pays. Le Tigre et l’Euphrate sont deux rivières mondialement populaires. La recette de poisson la plus connue est le « masgouf » : du poisson grillé. À Bagdad se trouve une rue célèbre le long du Tigre qui porte le nom de ce plat. Elle déborde de restaurants qui proposent du poisson. 

Cela fait six ans que j’ai quitté la maison, mais à présent je retourne dans mon pays d’origine via le programme de retour volontaire de Fedasil. Avec mon frère et mon père, nous allons améliorer et développer l’entreprise. Nous pourrons ainsi travailler avec de plus grandes cages, qui peuvent descendre plus profondément dans l’eau. De telles cages peuvent facilement contenir 6000 poissons. L’eau de la rivière coule à travers les barreaux et est constamment renouvelée. Les poissons peuvent ainsi mieux respirer et c’est une garantie pour avoir des poissons plus fermes et plus sains. Je peux gagner ma vie de cette manière, c’est suffisant pour moi.

À cause du coronavirus, mon retour à la maison prend bien plus de temps, mais j’y suis presque. J’ai tellement hâte de revoir mon frère et mon père, ils m’ont manqué. Et le beau temps aussi. »

Hussam, 30 ans, irakien.

Réside au centre d’accueil de Deurne.