Accueil

Echange franco-belge sur le retour volontaire

11/10/2016
Des collaborateurs de Fedasil se sont rendus fin septembre en France pour y observer le fonctionnement du programme de retour volontaire. 

Fedasil et l’OFII (l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration) ont organisé un échange pour partager leur fonctionnement et leur expérience en matière de retour volontaire. L’échange se centrait principalement sur l’accompagnement au retour et les entretiens avec les demandeurs d’asile et les migrants irréguliers.Trois conseillers en retour belges se sont ainsi rendus en France fin septembre, tandis que quatre agents retour français sont venus en Belgique début octobre.S’inspirer du modèle belgeLes participants de cet échange ont pu observer les différences de fonctionnement d’un pays à l’autre. Guillaume, conseiller en retour de Fedasil : « Les agents de l’OFII fonctionnent tout à fait différemment. Ils dépendent davantage de l’Etat et ont moins de marge de manœuvre. Contrairement à nous, ils ont également peu d’interactions entre bureaux. »Isabelle, agent retour de l’OFII à Marseille, confirme : « Etant donné que l’OFII est externe aux structures d’hébergement et aux réseaux de migrants, nous devons faire face à beaucoup de méfiance de la part des assistants sociaux et des migrants. Le retour volontaire n’est abordé vraiment qu’en dernier recours. »Guy, chef d’équipe à Bobigny (banlieue parisienne), souligne : « A Fedasil, ce sont des conseillers, et non des agents, qui informent les demandeurs d’asile, et c’est là toute la différence. Ils ont également la casquette d’assistant social et il y a donc une relation de confiance. Ce que nous sommes venus chercher en Belgique, ce sont des moyens pour améliorer nos entretiens et pour réajuster l’image du retour volontaire. »Régis, conseiller en retour de Fedasil, fait remarquer une autre différence importante : « L’OFII est implanté dans d’autres pays. Ils peuvent donc organiser le retour volontaire et la réintégration de A à Z dans 21 pays. Ils ont une grande expérience en matière de réintégration, là où en Belgique nous faisons appel à l’OIM et à Caritas. »Vers un nouvel échange ?Dans l’ensemble, l’échange a été une première expérience positive pour les participants, aussi bien belges que français. L’OFII et Fedasil vont maintenant évaluer la possibilité de renouveler l’expérience avec d’autres collaborateurs.