Août 2022. Le soleil se lève sur la Cité hurlue. Ses rayons pâles et tièdes caressent délicatement les façades du Refuge, réveillant doucement ses résidents. Sur le pas de la porte, une nouvelle tête se présente. Le sourire fatigué mais les yeux brillants, Nour salue le réceptionniste. La pérégrination forcée du jeune Syrien s’arrête enfin.

Les premiers pas

Parti seul sur les routes de l’Europe, Nour est mineur quand il arrive à Mouscron. Au Refuge, il intègre donc l’aile destinée aux Mineurs Etrangers Non Accompagnés (MENA) où, comme tous ses copains, il bénéficie d’un encadrement spécifique. Petit à petit, il découvre alors un nouveau monde qui l’interpelle et sa curiosité débordante le pousse ainsi à rejoindre une activité surprenante dont il ignore tout : « Rencontre Intergénérationnelle ». 

Choc culturel

Arrivé au Reposoir Saint-Antoine, Nour est d’abord habité par un sentiment de tristesse : « Les maisons de repos n’existant pas d’où je viens, j’ai d’abord cru que toutes ces personnes n’avaient plus de famille. Je me suis alors dit qu’il était primordial de leur faire passer un bon moment en notre compagnie, de leur apporter de l’attention, de l’affection. Et le courant est directement passé. »

Le plaisir d’aider

Huit mois plus tard, Nour se réjouit chaque fois plus de retrouver les résidents du Reposoir avec qui il a noué des liens forts : « Au tout début, je m’étais placé dans une position d’aidant mais je réalise aujourd’hui qu’un sentiment d’affection mutuel s’est développé entre nous. Ils comptent pour moi et je compte pour eux, un peu comme une famille l’air de rien. »