La Journée mondiale des réfugiés est un moment de réflexion et d’action pour des personnes dont le parcours est inhumain, et qui ont des ressources de vie étonnantes. 

Un record dramatique de plus de 108 millions de personnes obligées de se séparer de leurs proches et fuir leur maison. Et une planète atteinte de violence chronique : l’invasion de l’Ukraine, les extrêmes violences au Soudan, le conflit en Syrie, la répression en Afghanistan, pour ne citer que quelques exemples. 

Mais c’est aussi des milliers de témoignages inépuisables sur la dignité des personnes qui combattent pour « y arriver », quoi qu’il en coûte, dans les pires circonstances. 

Continuons à agir, chacun avec ses moyens, en faisant au mieux ou au moins pire. "Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?" "Je sais", répond le colibri, "mais je fais ma part."¹  

Au quotidien, ce qui me tient debout c’est écouter les trajets magnifiques, je pense à certains mineurs non accompagnés recroisés par hasard et qui ont pris quelques kilos, construit une famille et travaillent. Je pense aussi aux collaborateurs, qui adaptent leur attitude pour respecter le parcours unique de la personne demandant la protection, qui revoient leurs habitudes et parfois leurs convictions, et qui tentent de soigner la part de liberté de chaque demandeur. C’est admirable. 

A l’occasion de cette journée, je vous partage l’infini respect que j’ai pour chacun de ces hommes, chacune de ces femmes et de ces enfants. 

Cette journée a pour thème l’inclusion. Inclure se joue à chaque moment, par des actes simples, comme ne pas baisser le regard.

¹La légende du colibri, Pierre Rabhi