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Prise en charge des mineurs traumatisés

25/02/2015
Fedasil a organisé une matinée d’échanges sur l’accompagnement des mineurs non accompagnés (Mena) victimes d’un traumatisme.

Un beau succès ! 120 personnes (professionnels de l’accueil et de la santé mentale) ont assisté ce lundi 23 février au colloque organisé par le centre Fedasil de Rixensart à Louvain-la-Neuve. Le thème de cette matinée d’échanges était ‘La résilience dans un contexte d’exil’. La résilience est la capacité d’une personne à rebondir après à un évènement traumatisant.Jean-Pierre Luxen, directeur général, et Isabelle Plumat, responsable ‘Mena’ à Fedasil, ont introduit la journée en présentant les avantages de la spécialisation de l’accueil. Ils ont aussi rappelé que plus d’un tiers des Mena arrivés en Belgique ont besoin d’un soutien psychologique. Thierry Pire, directeur du centre de Rixensart, spécialisé dans l’accueil des jeunes filles enceintes et des jeunes mamans, a présenté l’expérience du centre dans la prise en charge des Mena les plus vulnérables.Le rôle des éducateursPendant le colloque, Jorge Barudy, directeur du centre Exil, a exposé les résultats de l’approche thérapeutique menée depuis plusieurs années par son association à Rixensart. Le professeur Barudy, né au Chili et reconnu réfugié en Belgique en 1975, est un expert dans le suivi des enfants victimes de traumatisme. « A Rixensart, la grossesse des adolescentes est souvent non désirée. Le contexte d’exil amplifie cet évènement traumatisant. »Pour surmonter cela, Jorge Barudy pointe le rôle très important de l’équipe éducative. « Il faut déculpabiliser les jeunes et leur offrir toute notre affection. L’affection est fondamentale pour pouvoir rebondir ! L’éducateur est un thérapeute au quotidien puisqu’il peut établir ces rapports interpersonnels. Dans le phénomène de résilience, l’éducateur est celui qui donne du sens, l’empathie, tout en étant garant du cadre. »Le projet mené par le centre Exil à Rixensart est cofinancé par le Fonds européen pour les Réfugiés (FER).