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Des places de réserve, au cas où

18/03/2014
Fedasil met en place un réseau de places 'tampon' : des lits non utilisés mais qui peuvent être rapidement opérationnels en cas de crise.

Fedasil et ses partenaires disposent progressivement d'une capacité de places de réserve pour l'accueil des demandeurs d'asile. Ces places 'tampon' ne sont pas utilisées mais peuvent être rapidement opérationnelles en cas d'arrivée massive de demandeurs d'asile.Une des grandes leçons de la crise de l'accueil observée en Belgique de 2008 à 2012 est que le réseau d'accueil ne pouvait pas répondre à des changements soudains tels qu'une hausse des arrivées ou une prolongation de la durée de séjour. Ouvrir dans l'urgence de nouvelles places, c'est un travail intensif, qui coûte cher, et sans garantie de pouvoir répondre à toutes les demandes d'accueil. Avec la constitution de places de réserve, Fedasil donne une meilleure flexibilité au réseau d'accueil.Centres d'accueil et CPASLes places de réserve sont réparties dans des centres collectifs (Fedasil et Croix-Rouge) et dans des initiatives locales d'accueil gérées par des CPAS. Ce sont toujours des places existantes qui ont été transformées en places tampon. Dans les centres, il s'agit par exemple d'une aile d'un bâtiment qui est mise en réserve. Quant aux CPAS, ils peuvent utiliser ces logements pour accueillir d'autres publics et Fedasil pourra récupérer les places en cas de besoin, dans un délai rapide.Si le concept est nouveau en Belgique, il existe déjà dans d'autres pays. Une étude du réseau européen EPRA indique qu'une capacité de réserve optimale se situe entre 10 et 20% de la capacité opérationnelle. A ce stade, on se dirige en Belgique vers un réseau structurel de 18.000 places d'accueil + 1.800 places de réserve.