Un premier pas vers l’intégration !
À chaque début d’année, les étudiants sont impatients de commencer les cours. Puis le travail et l’investissement requis entraine, peu à peu, une diminution du nombre d’inscrits. Certains résidents viennent de pays où la scolarité est quasi inexistante : ils leur est donc difficile de respecter les horaires, d’avoir une présence régulière, une rigueur dans le travail, une autonomie dans l’étude…En revanche, d’autres font le maximum pour progresser : ils sont présents, posent des questions, prennent des notes, s’entrainent à écrire, lire, rattrapent les cours en cas d’absence…
Son humanité
Djamila est bienveillante : la situation des résidents n’est pas facile et elle en tient compte lors de ses leçons. La tristesse de l’exil, la barrière de la langue, la perte de leur vie d’avant, les rendez-vous avec les avocats/le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides, l’attente d’une réponse à leur procédure d’asile… tout cela engendre du stress, de la dépression et du découragement.
Sa motivation
La motivation de Djamila est sans cesse reboostée lorsqu’elle reçoit des nouvelles d’anciens résidents via Facebook. Elle s’étonne de leur force de caractère. Ils font tout pour être heureux et s’accrochent : certains ont repris leurs études, d’autres travaillent, se sont mariés et ont une vie épanouie !
Ses espoirs
Djamila espère, cette année, que les conditions sanitaires seront plus faciles pour le déroulement des cours de français au sein du centre. Les cours à distance étaient compliqués, voire impossible à organiser, ce qui lui avait donné l’impression d’avoir abandonné les étudiants. Heureusement, les derniers assouplissements permettent une meilleure organisation des cours cette année.