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Et après ?

24/02/2021
On entend souvent parler de la vie au centre et du parcours d’un demandeur de protection internationale, mais rarement de la vie après le centre. Nous sommes donc partis à la recherche d’un ancien résident, Byron, qui a accepté de répondre à nos questions.

Peux-tu te présenter brièvement ?

Je m'appelle Byron et j'ai 29 ans. Je suis arrivé en Belgique en octobre 2019 avec mon épouse, Georgina, 27 ans, mon fils, Santiago, 6 ans, et la maman de mon épouse, Sonia. Nous avons fui le Salvador où nous ne nous sentions plus en sécurité et avons été accueillis au centre Fedasil de Senonchamps pendant 4 mois.

Comment cela s’est-il passé à votre départ du centre ?

Quand on a appris que l’on partait vivre en maison sociale, on était très heureux, même si cela représentait de nombreux défis. Nous espérions trouver du travail rapidement, moi en tant que technicien et Georgina dans l’administratif, mais c’était impossible sans parler français. La langue est un facteur essentiel à l’intégration. Nous suivons des cours, mais, évidemment, avec le coronavirus, ils sont à l’arrêt.

Grâce à l’école, Santiago parle déjà très bien français et apprend à lire. Et à la maison, nous continuons à lui enseigner l’espagnol.  

Êtes-vous parfois nostalgique de votre vie au Salvador ?

Oui, bien sûr ! Nous avons eu la chance d’arriver en famille en Belgique, ce qui permet de ne pas se sentir trop isolé. Mais, par moment, j’ai envie de voir ma maman, mes frères, passer du temps avec mes amis… Il y a aussi des moments plus difficiles : j’ai dernièrement perdu mon papa, resté au Salvador. Ça donne envie d’y retourner. Pourtant, un retour est impensable, il en va de notre sécurité. Heureusement que l’on peut compter sur nos voisins et nos amis belges quand nous avons besoin d’aide ou de soutien, ils sont un peu devenus notre deuxième famille.