Peux-tu te présenter et nous indiquer quelle fonction occupes-tu au sein du centre d’accueil ?

Je m'appelle Sandrine Van Lancker.  J'ai 43 ans et suis maman de deux enfants. J'ai un diplôme d'éducatrice A1 et suis responsable du service logistique.

Depuis quand travailles-tu chez Fedasil ?

Je travaille au sein du centre depuis juin 2019. Cela fera bientôt un an.

Qu’est-ce qui t’a amené à t’orienter vers le secteur de l’accueil des demandeurs de protection internationale ?

Quand j'ai eu fini mes études d'éducatrice, j'ai travaillé dans des centres d'hébergement pour jeunes de 0 à 18 ans. Ensuite, pour des raisons familiales, j'ai été amenée à me réorienter sur le plan professionnel. J’ai travaillé dans le management pendant dix ans.

Lorsque j’ai vu l’annonce pour le poste de responsable du service logistique au sein du Refuge, je n’ai pas hésité. Mes enfants ayant grandi, j’ai voulu retourner à mes premiers amours et évoluer dans un environnement où l’humain est au centre de mon travail. Je suis épanouie.

As-tu un moment vécu au Refuge que tu souhaiterais nous partager ?

C'était un soir, je travaillais dans mon bureau. Une résidente est venue me trouver en pleurant en me disant : « Sandrine, j'ai besoin que tu m'aides. Mon bébé va bientôt arriver et je n’ai rien ». Là, je me suis sentie importante, utile. J’ai remarqué que mon investissement personnel a un impact sur les résidents. Ils ont confiance en moi. Cela me conforte dans l’idée que j’ai bien choisi mon métier.

En cette période de crise sanitaire, comment ton équipe travaille quotidiennement ?

Nous essayons de tenir le cap, avoir une ligne de conduite. Il est vrai que ce n’est pas facile tous jours. Nous sommes tenus de maintenir les tâches quotidiennes essentielles aux résidents (lavoir, distribution des  repas, hygiène du centre, magasin, etc.). Tout cela, bien entendu, en tenant compte des mesures sanitaires de vigueur mises en place par le gouvernement. Je peux le dire, je suis fière de mon équipe. J’ai beaucoup de chance, en cette période difficile, elle répond présente et est très soudée.

Un dernier mot ?

Depuis que je suis là, je suis impressionnée par tout le chemin parcouru. En effet,  nos résidents s'impliquent avec l'aide de mes collègues, au sein de notre ville, Mouscron. Cela peut aller à des cours de salsa et de boxe au sein de la maison de jeunes La ruche à des tables de conversation à destination des riverains. Je suis heureuse de faire partie de cette aventure et espère retrouver ces ondes positives très vite !