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Torture et barbarie

28/08/2018
Ce mercredi 6 février, c’est la journée internationale contre les mutilations génitales.

L’excision et l’infibulation sont instituées dans les us et coutumes prétendument pour le salut de la femme. Une femme excisée ne ressent pas de désir sexuel, son mari est donc assuré de sa fidélité. Quant à l’infibulation, elle sert à préserver la virginité de la femme jusqu’au mariage, c’est à ce moment qu’a lieu la désinfibulation, notons que les femmes peuvent subir ce processus à plusieurs reprises au cours de leurs vies. Il en va de leurs honneurs car une femme adultère ou divorcée fait la honte de sa famille. Ces pratiques varient d’une communauté à une autre tout comme l’âge de la femme, certaines d’entre elles sont excisées avant la puberté, d’autre le sont après.

Excision et infibulation sont exercées principalement en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et dans certains pays d’Amérique du Sud.
Cela représente 140 millions de femmes dans le monde mais rares sont celles qui acceptent d’en parler ou de témoigner. Même si les mutilations génitales sont interdites et punies d’une peine d’emprisonnement dans de nombreux pays, cela ne signifie pas qu’ils ne soient pas concernés par cette problématique. En Belgique, il y aurait plus de 4 000 fillettes qui seraient considérées comme «à risque» d’après le SPF Santé Publique.

Dans notre centre, nous avons une dizaine de petites filles et femmes concernées par ces mutilations.
Ces résidentes bénéficient d’un accompagnement rapproché par notre service médical et social.

Aujourd’hui, plus que jamais, il faut impérativement lutter, en informant et dénonçant, pour qu’un jour ces pratiques disparaissent à jamais.