Au programme de la matinée, petit-déjeuner, rencontres et activités. Nous avons pu avoir des discussions autour d’un tableau reprenant différents droits et pouvoirs acquis ou non chacune dans notre pays d’origine. Il a été intéressant de constater nos points communs et nos différences. L’avortement est toujours interdit en République Démocratique du Congo, tout comme au Sri Lanka où il n’est autorisé que si la vie ou la santé de la femme est en danger. Ces interdictions entrainent parfois le recours à des pratiques clandestines pour les femmes désirant interrompre leur grossesse, ce qui peut être très dangereux. Que ce soit au Burundi, en Iran, en Arménie ou ici en Belgique la majorité d’entre nous ne se sentent pas en sécurité en marchant seule dans la rue de jour comme de nuit et souffrent de stéréotypes de genre. L’une de nos résidentes originaire du RDC nous a alors confié qu’avant d’arriver en Belgique, elle travaillait à un poste à responsabilité dans le milieu de la construction. Alors qu’elle était hiérarchiquement supérieurs à ses collègues masculins, nombreux refusaient catégoriquement de suivre ses indications car elle était une femme. Des points positifs étaient aussi a relevé, la majorité de nos résidentes et nos invitées peuvent avoir accès aux moyens de contraception et choisir librement leur partenaire.

Nous avons par la suite danser sur des chants burundais et iranien mais aussi, bien-sûr, sur «  Run the World » de Beyoncé ! Sur une grande toile, chacune a laissé un petit mot ainsi que le mot femme écrit dans sa langue maternelle. Un atelier créatif était également proposé à toutes celles qui le désiraient permettant d’écrire ou de dessiner ce qu’être une femme représentait à leurs yeux.

Bien vite, l’après-midi est arrivée et dans le ciel enneigé de Spa nous avons réalisé un lâcher de ballon, une manière de clôturer cette belle journée dans un geste symbolique d’union car que l’on soit une femme ou non… C’est des moments de partage comme celui-ci qui permettent de construire des liens et bâtir des ponts vers un espace où notre voix, nos idées et nos ambitions seront entendues qu’importe l’endroit du monde d’où on vient.

Merci à nos bénévoles mais aussi aux résidentes et à nos collègues du centre Fedasil de Theux d'avoir répondu présentes et d'avoir enrichis cette matinée. 

Enfin, que ce soit par la parole, l’écriture ou la danse…Un grand merci à toute d’avoir partagé et d’avoir exprimé ce qu’il y avait au fond de votre cœur.