Le bureau européen de soutien en matière d’asile (l’EASO), publie chaque année un rapport contenant les grandes tendances de l’asile à l’échelle européenne : statistiques, nouveaux développements, etc. L'année 2016 a été marquée par une politique d'asile renforcée, comme en sont témoins la lutte contre la migration illégale (via l'accord UE-Turquie par exemple) et les transferts de demandeurs d'asile au sein de l'UE (relocalisation).

L’asile en Europe : quelques chiffres

En 2016, 1,3 millions de demandes de protection internationale ont été introduites dans l’Europe élargie, c’est-à-dire les États membres de l’Union européenne ainsi que la Norvège, la Suisse, l’Islande et le Lichtenstein. Un quart des demandes sont le fait de Syriens. L'Allemagne est de loin le pays ayant reçu le plus de demandes.

Les demandes sont en légère diminution par rapport à 2015, mais le nombre de décisions prises a augmenté de 21 %. Le taux de reconnaissance du statut de réfugié est quant à lui passé de 53 à 61 % en 2016.

À titre de comparaison, la Belgique a enregistré 18.710 demandes d’asile en 2016, mais un record de 22.207 décisions ont été prises. Le taux de reconnaissance se situait à 57,7 %.

Relocation Café

L’EASO a présenté son rapport annuel ce mercredi 5 juillet lors d’une conférence organisée à Bruxelles. Dans l’après-midi, les parties prenantes ainsi que la presse étaient invités à un moment de rencontre autour de la relocalisation, un sujet particulièrement actuel pour l’Europe.

Dans le cadre détendu du ‘Relocation Café’, les participants se sont ainsi réunis avec des réfugiés et demandeurs d’asile syriens et irakiens, venus témoigner de leur expérience. Arrivés en Europe, et plus particulièrement en Grèce, ceux-ci ont été informés sur les possibilités de demander l’asile dans un autre pays européen via le processus de relocalisation. En Belgique, ils sont, ou ont été, accueillis dans les centres d’accueil de Fedasil pour le temps de leur procédure d’asile.