Ces dernières semaines, la réinstallation et les visas humanitaires ont régulièrement été mentionnés dans la presse. Quelles sont les différences entre ces deux procédures ? Et quel est le rôle de Fedasil ?

La réinstallation est un programme chapeauté par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Le HCR est présent dans les pays d’asile et présélectionne les réfugiés à réinstaller. La présélection du HCR est faite sur base de plusieurs critères de vulnérabilité (besoins de protection, besoins médicaux, personnes à risque, survivants de torture…).

Le CGRA et Fedasil se rendent ensuite dans le pays d’asile. Le CGRA procède à la sélection et Fedasil est chargée de l’orientation culturelle des réfugiés prochainement réinstallés en Belgique. Fedasil organise également leur transfert et leur accueil. Les bénéficiaires du programme sont automatiquement reconnus réfugiés après leur arrivée.

Les visas humanitaires ne font quant à eux intervenir ni le CGRA, ni Fedasil. Un visa humanitaire peut être octroyé, à titre exceptionnel, par l’Office des étrangers sur base d’une décision du Ministre compétent pour l’Asile et la Migration.

Une fois arrivées en Belgique, les personnes qui obtiennent ce type de visa peuvent demander ou non l’asile (et donc demander une place d’accueil à Fedasil).

En hausse

Le nombre de personnes ayant bénéficié de la réinstallation ou d’un visa humanitaire est à la hausse (voir graphique en annexe). Depuis 2014, Fedasil a accueilli plus de 3.000 réfugiés réinstallés, principalement des Syriens et des Congolais.