Accueil dans la caserne à Berlaar
Depuis ce lundi 8 août, des demandeurs d’asile peuvent être accueillis sur le site de la caserne militaire à Berlaar (Anvers), mis à disposition par la Défense. La Croix-Rouge flamande est chargée de l’organisation du centre. Le site dispose de 750 places, qui seront progressivement mises à la disposition des personnes qui viennent enregistrer une demande de protection au centre d’arrivée (le Petit-Château à Bruxelles). Dans l’attente, deux hangars ont été aménagés avec du mobilier, une cuisine, un réfectoire et une salle de détente. Aujourd'hui, un bus emmènera les premiers 20 résidents au centre. Deux autres bus suivront dans le courant de la semaine. Les premiers résidents seront principalement des hommes isolés. Els Claes, responsable de l’accueil des demandeurs d'asile pour la Croix-Rouge flamande :
« À la Croix-Rouge, nous sommes heureux de pouvoir ouvrir ce centre d’accueil d'urgence aujourd'hui, un mois à peine après en avoir reçu la demande. Il est de notre devoir, en tant qu'organisation humanitaire, de faire notre part dans cette crise de l’accueil. Il s'agit peut-être d'une solution temporaire dans des circonstances difficiles, mais nous ferons tout notre possible pour offrir à ces personnes le meilleur accueil possible, en attendant une solution plus permanente. »
L’ouverture du centre d’accueil à Berlaar fait partie des mesures décidées le 6 juillet dernier par le Conseil des ministres restreint pour réduire la pression sur le réseau d’accueil : augmentation de la capacité, réduction des arrivées et accélération des sorties des structures d’accueil.
Accueil par le Samusocial à Anderlecht
Dans le même temps, Fedasil et son partenaire le Samusocial ont proposé ce weekend une solution d’accueil à plusieurs personnes qui campaient devant le Petit-Château. Actuellement ce sont 89 personnes qui sont accueillies dans le bâtiment Pointcaré du Samusocial à Anderlecht. Le séjour y est prévu pour une courte durée, le temps qu’une place se libère dans un centre régulier du réseau Fedasil.
Pour rappel, Fedasil est confrontée depuis plusieurs mois à un manque criant de places d’accueil, et est forcée de faire des choix : la priorité est accordée aux familles, aux mineurs étrangers non accompagnés et aux personnes vulnérables. Dès lors, des dizaines d’hommes, sans logement, avaient installé un campement de fortune devant les portes du centre d’arrivée.Cette situation engendre une situation humanitaire difficile, malgré le soutien des ONG sur place.
Le réseau d’accueil compte actuellement plus de 31.000 places d’accueil, réparties dans près de 90 centres collectifs (fédéraux, Croix-Rouge, privés…) et des logements individuels gérés par des CPAS et des associations. Fedasil cherche en permanence de nouvelles places pour garantir l’accueil des personnes qui viennent demander la protection dans notre pays.