« J’aime mon travail et me sens humainement utile »
Peux-tu te présenter et nous indiquer quelle fonction occupes-tu au sein du centre d’accueil ?
Je m’appelle Rachid. J'ai 29 ans et habite à Soignies. Je fais partie de l’équipe animation. Je suis en charge des animations organisées avec des structures externes en collaboration avec le coordinateur des contacts externes. J’effectue également un suivi plus individuel avec certains adolescents pour veiller au bon suivi scolaire. J’assure en quelque sorte le rôle de grand frère.
Depuis quand travailles-tu chez Fedasil ?
Je travaille au Refuge depuis juillet 2019.
Qu’est-ce qui t’a amené à t’orienter vers le secteur de l’accueil des demandeurs de protection internationale ?
Je suis moi-même issu de l’immigration. Mes parents sont originaires du Maroc et arrivés dans le Plat Pays, ils ne connaissaient ni langue ni la culture. Ils n’ont pas bénéficié de personnes comme nous pour leur venir en aide. Cela me motive quotidiennement de travailler dans un environnement multiculturel.
As-tu un moment vécu au Refuge que tu souhaiterais nous partager ?
J’ai vécu énormément de moments que je pourrais en partager plusieurs. Mais avant le confinement, un me tient particulièrement à cœur. Nous avions organisé un match amical pour nos jeunes résidents fans de ballon rond contre les U13 de la RUS Herseautoise. Le rendez-vous était prévu à 09h à l’accueil. Arrivé au centre, ils nous ont sauté dans les bras et m’ont indiqué qu’ils nous attendaient depuis plus d’une heure. Ils étaient heureux de porter un maillot et représenter le centre. Malgré la défaite, les sourires n’ont pas disparu de leurs visages.
En cette période de crise sanitaire, comment ton équipe travaille quotidiennement ?
La situation est inédite. Nous avons dû adapter nos horaires et notre fonction vu les circonstances. Nous prenons part à l’équipe solidarité pour gérer et être en appui des services essentiels. Pour le volet animation, nous proposons la location de jeux de société aux enfants pour qu’ils puissent s’occuper dans leurs chambres. Mes collègues et moi organisons aussi l’école de devoirs pour les plus petits. J’espère très vite retrouver le cours normal des choses pour occuper davantage nos résidents.
Un dernier mot ?
Je dirais que j'aime mon travail et que je me sens humainement utile.